top of page

Invention à partir de mots imposés

Dernière mise à jour : 29 avr. 2020

Inspiré du jeu d'écriture proposé par Lucie Rondelet


À partir du jeu : Cite 10 mots de la langue française que tu trouves magnifiques. Les mots que j'ai choisis : Ephémère, Nostalgie, Gourmandise, Ivresse, Souvenir, Odyssée, Odalisque, Azur, Symphonie, Mirage / Orage. Épuisée par mes pensées existentielles, je m’assoupis à mes heures perdues au pied d’un arc-en-ciel. Ce même rêve m’apparut. J’étais égyptienne. Odalisque, détenue dans un harem, palais des désirs et des dilemmes, qui m’était familier. Je m’étais liéed’amitié pour cette beauté éternelle, celle d’une sirène aux lèvres émeraude qui chaque jour priait Dieu en silence, dans le plus grand secret. Nous discutions avec simplicité, et ses mots résonnaient en moi tels un poème. Ce naturel qui se dégageait d’elle écrasait mon authenticité. L’aimais-je ? L’admirais-je ? L’enviais-je ? N’était-ce pas là mon reflet ? Une fourmi me piqua le pied et me fit prendre conscience de cette réalité. Réalité dans laquelle j’avais autrefois choisi inconsciemment de m’emprisonner dans l’obscurité.

Adora B.

J'ai fait un rêve d'une beauté hallucinante. J'étais une odalisque et je nouais une amitié naturelle avec Dieu. Il m'offrait une émeraude magique aux couleurs de l'arc-en-ciel qui glaçait d'un silence éternel les plus viles intrigues du harem.



Avec des contraintes

● La contrainte du titre

À l’agonie À mes derniers rayons de lumière, je ne m’étais jamais sentie aussi vide, pour ne pas dire inexistante... Les enfantillages qui faisaient briller en moi une lanterne d’espoir s’étaient éteints il y a déjà fort longtemps. J’étais devenue cette créature de la préhistoire, enfouie dans sa caverne de solitude, attendant son heure et se demandant si la mort apporterait un quelconque changement. Aux années de piraterie, volant amours, rêvant de voyage, qui aurais-je été aujourd’hui si ce n’est qu’un souvenir ?

Adora B.


Sans titre L'étranger n'espérait pas être bien accueilli en ville mais il souhaitait au moins pouvoir poser sa tente sur le sable de la plage. À cette époque de l'année, le soleil couchant diffusait le rouge et l'orange tout au long de l'horizon. Après son odyssée, il méritait bien de prendre son temps pour terminer ce voyage qui lui avait réservé bien des surprises jusqu'à présent. Il sentait que son cœur, métamorphosé, ne se contenterait plus de la cabane de pêcheur dans laquelle il vivait au pays. Y reviendrait-il jamais ? Son espérance en un monde meilleur l'avait poussé à quitter la terre de son père, et la nausée lui venait à chaque fois qu'il pensait à ce foutu poisson qu'il y ramenait chaque jour. Pourquoi revenait-il toujours près de la mer alors ? Il rêvait d'en faire autre chose qu'une poubelle ou une occasion de tuer sans distinction tout ce qui se presentait à portée de filet. Un morceau de tissu sortant de l'écume attira son attention. Il se leva, marcha jusqu'au bord de l'eau et le ramassa. Il s'agissait en fait d'une poupée. Les larmes lui montèrent. Il serra la figurine contre son cœur, puis cria vers l'horizon : "Tu me l'as prise, tu l'as eue, que veux-tu de plus ? Hein ? Qu'est ce que tu veux ?" Il tomba à genoux, pleurant à chaudes larmes face à l'immensité silencieuse.

Ludivine Besson


Sans titre Cette nuit j'ai fait un de ces cauchemars ! J'étais dans une sorte de monde parallèle et éphémère et j'étais en train de marcher sur les bords d'un canal accompagnée de ma jumelle, quand soudain, je me retrouve à glisser dans le canal, sauf que ce n'était pas de l'eau ! Je me noyais dans de la marmelade (au citron). Ma jumelle, sans un soupir, me crie : "- Mange-la ! Mange-la ! En plus tu adores ça !" Moi, je me dis : "- Elle est complètement folle celle-là !" J'essaye de nager mais je m'enfonce, je m'enfonce. C'est alors qu'en atteignant le fond, je m'aperçois que c'est du nougat dur rouge, vous savez, ce nougat que l'on trouve parfois dans les fêtes foraines. J'ai alors une sublime idée, une idée de génie, comme il me prend d'en avoir lorsque je suis très bourrée. Je me mets à taper de toute la force de mes jambes dans l'espoir de briser cette glace transparente rougeoyante. À un endroit, le nougat dur se fissure, je me crois au bout de mes peines. Au lieu de ça, je vois quoi ? Une serrure ! Je panique, je n'ai pas la clé ! Je vais commencer à pleurer. Quand je vois passer un panneau avec cette inscription : pour te libérer, tu dois m'embrasser. Qui dois-je embrasser ? Le nougat ? Le panneau ? Ma jumelle ? Je prends le parti d'embrasser le nougat. Je me retrouve alors comme aspirée dans un sous-monde de ce monde parallèle, puis, dans une sorte de sursaut accompagné d'un hoquet, je me réveille. Ouf ! Ce n'était qu'un mauvais rêve ! Je suis dans mon lit !

Pris Crasher Batty

 

● La contrainte du temps

Sans titre Elle n’était qu’une fourmi. Un tout petit rien sur cette terre. Hurlant des poèmes. Ne pouvant se faire entendre de par sa transparence extrême. Elle travaillait un peu chaque jour. Sur elle. En dépit de quelques efforts parfois trop courts, parfois mourants, elle s’étouffait au contact de l'atmosphère. Elle aurait voulu sauter d’une falaise. Compte tenu de sa petitesse, elle se serait envolée. Dans un tourbillon semblable à celui de son vécu. Spirale infernale. La réduisant à être marginale. Elle aurait pu espérer. Flotter jusqu’à la chaleur. Celle du soleil couleur mandarine. Se mettre à brûler comme le feu ardent de mon coeur. Rempli d’une peur anodine. Quitter ce monde trop tôt sans avoir vécu dans toute sa splendeur.

Adora B.


Sans titre Tout le monde sait ici que j'aime à m'isoler pour écrire mes poésies. Alors, assis, sur le bord de la falaise escarpée, sans un regard pour les fourmis grimpant sur mes jambes, par temps ventu ou de grande chaleur, je m'isole pour la journée avec une juste une pomme ou une mandarine. Peu à peu , les vers tournoient dans ma tête en spirale. Les mots se bousculent sous ma plume. Et naît un poème...

Abraham Ratiney


 

● La contrainte du type d'écrit


Le dialogue

Sans titre Elle n’était qu’une fourmi. Un tout petit rien sur cette terre. Hurlant des poèmes. Ne pouvant se faire entendre de par sa transparence extrême. Elle travaillait un peu chaque jour. Sur elle. En dépit de quelques efforts parfois trop courts, parfois mourants, elle s’étouffait au contact de l'atmosphère. Elle aurait voulu sauter d’une falaise. Compte tenu de sa petitesse, elle se serait envolée. Dans un tourbillon semblable à celui de son vécu. Spirale infernale. La réduisant à être marginale. Elle aurait pu espérer. Flotter jusqu’à la chaleur. Celle du soleil couleur mandarine. Se mettre à brûler comme le feu ardent de mon coeur. Rempli d’une peur anodine. Quitter ce monde trop tôt sans avoir vécu dans toute sa splendeur.

Adora B.


Le portrait


329 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page