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Photo du rédacteurAdora B.

Le texte à trous

Dernière mise à jour : 29 nov. 2020

AVEC DES VARIABLES

● Mots avec une lettre imposée

Inspiré de l'émission Vendredi tout est permis


Madame, Monsieur, bonsoir et bienvenue sur Info Fiction. Devant la situation farfelue et désespérée du 11 juillet 1792, nous aborderons l’épineuse question des fessées en zone urbaine. L’Assemblée constituée des sénateurs en folie a déclaré avoir adopté ce matin une loi falsifiée permettant à tous les citoyens de se réunir pour flirter lors de la Révolution. Les manifestants ayant ramené avec eux dans les rues leur flamant rose se verront arrêtés et facturés. Chers fanatiques, nous vous remercions de votre fabulation et n’oubliez pas de visionner les informations facétieuses pour rester connectés.

Adora B.


Madame, Monsieur, bonsoir et bienvenue sur Info Folledire. Devant la situation foireuse et désespérée du 11 juillet 1792, nous aborderons l’épineuse question des folies en zone urbaine. L’Assemblée constituée des sénateurs en file d'oignons, a déclaré avoir adopté ce matin une loi fantastique permettant à tous les citoyens de se réunir pour forniquer lors de la Révolution. Les manifestants ayant ramené avec eux dans les rues leur fantasme se verront arrêtés et filmés. Chers fêlés, nous vous remercions de votre ferveur et n’oubliez pas de visionner les informations folledire pour rester connectés.

Nadège Remilie


Nous vivons dans un monde dans lequel le palper-rouler est un crime : le pieux surveille les moindres faits et gestes des passionnés. Pour les priver de toute pratique, on a mis en place un dispositif particulier : le pantalon. Ils voulaient nous asservir ou alors nous parquer. Pourtant, il n’est pas d’exemple que ce qui a asservi un jour ne puisse nous plaire le lendemain. Quel triomphe de persister pour les perturber ! Sans parade, plus de scène ! Sans poitrine, plus de secret ! Sans perversion, plus d’État. Libre, juste la passion.

Adora B.


Nous vivons dans un monde dans lequel le pouvoir est un crime : le policier surveille les moindres faits et gestes des personnes . Pour les priver de toute pensée , on a mis en place un dispositif particulier : le projet . Ils voulaient nous asservir ou alors nous punir. Pourtant, il n’est pas d’exemple que ce qui a asservir un jour ne puisse nous pénaliser le lendemain. Quel triomphe de paix pour les puissants ! Sans partenaire, plus de scène ! Sans public, plus de secret ! Sans peuple, plus d’État. Libre, juste la paix.

Marie Culjkar

Nous vivons dans un monde dans lequel le plaisir est un crime : le pouvoir surveille les moindres faits et gestes des populations. Pour les priver de toute possibilité on a mis en place un dispositif particulier : le policier. Ils voulaient nous asservir ou alors nous punir. Pourtant, il n’est pas d’exemple que ce qui a asservi un jour ne puisse nous plaire le lendemain. Quel triomphe de poids pour les politiques ! Sans police, plus de scène ! Sans peur, plus de secret ! Sans pouvoir, plus d’État. Libre, juste la promenade.

Michèle Terbre


Nous vivons dans un monde dans lequel le plateau-repas est un crime : le Pentagone surveille les moindres faits et gestes des picoreurs. Pour les priver de toute pitance, on a mis en place un dispositif particulier : le pique-assiette. Ils voulaient nous asservir ou nous punir. Pourtant il n'est pas d'exemple que ce qui a asservi un jour ne puisse nous profiter le lendemain. Quel triomphe de plier pour les pigeonner ! Sans pièce, plus de scène ! Sans perquisition, plus de secret ! Sans politicien, plus d'État ! Libre, juste la parodie !

Elisabeth


 

● Mots ou groupes de mots


Il faisait nuit. Nous avions envie de faire l'amour ce soir-là. Alors nous sommes allés au bord de l'eau, là où les grenouilles croâssent à gorges déployées. Nous sommes entrés sur la pointe des pieds dans cette eau délicieusement douce. Ce n'était pas nécessaire puisqu'il n'y avait personne. Malgré tout, nous avons entendu le brame d'un cerf que nous sentions tout près de nous et nous étions impressionnés par tant d'ardeur. Nous voulions simplement savourer cet instant à nous. Soudain, un autre cerf certainement contrarié par cette concurrence masculine a déballé devant nous et nous a importuné dans nos débats amoureux. Il nous en a voulu. Mais après une telle frayeur, nos corps se rapprochèrent avec un désir si ardent que l'on oublia très vite cette mésaventure, nous n'avons pu nous en empêcher. Quelle aventure !

Maria Laserna


Il faisait nuit. Nous avions envie de nous amuser ce soir-là. Alors nous sommes allés sur la colline, là où les arbres chantent entre eux. Nous sommes entrés sur la pointe des pieds dans la cabane qu’on disait hantée. Ce n’était pas nécessaire, puisqu’il n’y avait personne. Malgré tout, nous avons entendu des bruits étranges et nous avons commencer à pouffer bruyamment. Nous voulions simplement prendre un selfi avec quelques esprits. Soudain, un fantôme a déballé devant nous et nous lui avons proposer de boire un petit verre de whisky. Il nous en a voulu. Mais après une telle cuite, nous n’avons pu nous en empêcher. Quelle aventure !

Adora B.



Je suis une éternelle insatisfaite et si parfois je doute, c’est parce que la vie est plus difficile que je ne le pensais. Je suis à l’aise quand j’admire le paysage sans rien faire et je veux pouvoir sentir les changements du soleil et du vent sur ma peau indéfiniment. C’est comme ça que je me sens pleinement existée. Il n’y a rien de plus intense que ce moment où je me m’abandonne au rythme du temps, car c’est ce qui me permet d’oublier la dure réalité et d’enfin lâcher prise. Croyez-moi je suis insatiable ! Je le dis haut et fort ! Si je devais mourir demain, je dirais que je suis trop peu entraîner et trop peu déterminée pour provoquer un quelconque changement. (Pour l’instant) c’est comme ça et pas autrement !

Adora B.


Inspiré de la chanson Le curé de Camaret

Le vilain petit dragon a les ailes qui pendent. Et quand il s'assoie, ça lui pique le derrière. Il évite donc de s'asseoir et pour passer le temps, il va se promener avec son troupeau de lucioles. Ils vont souvent au volcan ensemble. Ils y dansent la sambière, un tout nouveau genre, un mélange de samba, de lumière ou peut-être bien de bière. Puis quand ils s'ennuient, ils vont faire du tobbogan sur la queue du diable. Quand il pleut, ils vont s'abriter sous son nez rempli de crabes. Et quand le soleil brille, ils s'aventurent tout là-haut sur ses cornes. La nuit tombée, au lieu de rentrer roupiller, ils taguent à la lueur de leurs flammes des injures à ceux qui oseraient prendre un ticket d'entrée pour l'enfer sans avoir acheter de pop corn. C'est ça la vie d'une canaille.

Adora B.

Le petit éléphant a les oreilles qui pendent. Et quand il s'assoie, ça lui fait mal. Il évite donc de s'asseoir et pour passer le temps, il va se promener avec son troupeau d'amis les zèbres . Ils vont souvent à la rivière ensemble. Ils y passent d'agréables moments à s'abreuver et se débarbouiller. Puis quand ils s'ennuient, ils se donnent la chasse pour jouer. Quand il pleut, ils vont s'abriter sous des acacias. Et quand le soleil brille, ils se dorent la pilule au soleil en faisant une sieste. La nuit tombée, au lieu de rentrer se coucher , ils préfèrent admirer les étoiles, intrigués par leur lueur mystérieuse (avant que la fatigue ne les contraigne à mettre fin à ce spectacle enchanteur pour rejoindre le monde des rêves (rempli de mystères lui aussi)). C'est ça la vie d'un(e) animal libre et sauvage en Afrique.

Lulu Crohem


Le petit manu Macron a les couilles qui pendent et quand il s'assoie, ça lui pique le cul. Il évite de s'asseoir et pour passer le temps, il va se promener avec son troupeau de chèvres qui lui sert de gouvernement. Ils vont souvent au fouquet's ensemble. Ils y papotent sur l'avenir de notre pays. Puis quand ils s'ennuient, ils nous pondent des lois à la con. Quand il pleut, ils vont s'abriter dans les beaux bureaux de l'Elysée. Et quand le soleil brille, ils partent tous au fort de Brégançon . La nuit tombée, au lieu de sauter leurs femmes, ils vont voir les p..... du bois de Boulogne. C'est ça la vie d'un politicien.

Irène Mirlocca

 

● Phrases entières

En passant par la Lorraine avec ma fille, nous étions concentrées sur le chemin. Nous sommes allées au théâtre, et nous avons vu Suzy Stork. Il va s'en dire que le spectacle était à la hauteur de nos attentes. Nous avons ri, pleuré et applaudi cette jolie Suzi...

Maria Laserna


Nous avions travaillé dur et économisé toute l'année pour s'offrir ce voyage tant attendu. Nous sommes allés faire notre pèlerinage dans la ville antique de Pétra et nous avons vu des touristes à tout va, des commerçants cherchant à vendre leurs épices et des souvenirs, des croyants à la recherche de Dieu mais quelque part aussi à la recherche d'eux-mêmes, et puis nous avons vu des façades monumentales taillées et sculptées dans la roche, une cité entière qui malgré le temps passé nous offrait un spectacle des plus impressionnants. Il s'était produit quelque chose d'étrange cependant. Nous avons été pris d'un sentiment de nostalgie, comme si la ville nous avait appelé à elle et nous attendait, comme si en l'espace d'un instant, nous revenions sur nos pas, comme si ici, là, à cet endroit, nous avions déjà existé auparavant.

Adora B.

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