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Photo du rédacteurAdora B.

Exploitation de titres connus

● Écrire à partir de titres de livres


Aux pieds de la côte, j’admirai ce paysage pour la dernière fois. Une tempête arrivait. Différente de celles que nous avions connues jusqu’à présent. Elle annonçait les prédictions fatidiques proclamées par les textes sacrés. Elle serait violente. Dévastatrice. Destructrice. Apportant avec elle la mort comme la vie. Certains parlaient de la fin du monde, d’autres de renaissance. Ils se sont sauvés, pensant trouver asile à Raqmu. Dans cette agitation, j’étais seule. Devrais-je moi aussi tenter de fuir l’inévitable pour ne pas finir changée comme la statue de sel ? J’étais effrayée de ne plus voir la lueur du jour comme de la nuit, mais... il était trop tard. D’un pas précipité, je regagnais chez moi ressassant dans la foulée des souvenirs par milliers. Même si elle était vide, elle ne m’avait jamais semblée aussi vivante qu’à son habitude. Je pensais avoir eu une vie bien meilleure que je ne l’avais imaginé. Mais c’était la fin, et cette fin on s’y préparait depuis des années, même si la vérité est tout autre. Que ce soit hier, aujourd’hui ou demain, mektoub. C’est le cycle de la vie. On entendait le bruit des pierres se craqueler, les cris incessants des bêtes abandonnées. Un verre cassé. Puis deux. La table sur laquelle était posé là mon dernier festin vibrait, attendant sa décomposition. J’attendais aussi.

Adora B.


Hamlet avait rendez-vous avec une sirène à Paris. Il se rendit à la gare afin de prendre le TGV. Il n'eut aucun problème pour trouver sa place, celle-ci étant réservée. Lorsqu'il arriva à son siège il se retrouva nez à nez avec cette femme... c'était elle, la fille du train... celle dont il rêvait chaque nuit...et elle était là, à côté de lui dans ce train pour Paris. Durant le trajet il ne dit mot. Muré dans son silence il descendit Gare de Lyon où l'attendait sa sirène. Celle-ci comprit qu'il était là sans l'être, les sirènes savent tout, et folle de jalousie lui fit une queue de poisson et le noya dans la Seine.

● Écrire à partir de titres de films

Je me suis créé un avatar, celui d’une chatte distinguée se léchant les pattes et le nez. Nous devions elle et moi, nous rendre à la cérémonie des chats qui se trouvait dans le château là-bas. Le château dans le ciel était un endroit réputé. Nous y trouverions du lait à volonté, des croquettes par milliers et de la laine à gratter. Nous marchâmes deux nuits sous la couleur pourpre des cieux étoilés. Nous arrivâmes à destination et vîmes des souris à l’entrée, tenant des pancartes et étirant des banderoles. Elles protestaient : « N’oublie jamais ! Les souris pour du pâté ! » Il y avait là résistance. Pourtant, nous étions sains d’esprit, nous les chats. Nous leur laissions une marge d’avance pour prendre la fuite. Mais elles n’étaient jamais satisfaites. Elles nous avaient même proposer qu’on se nourrisse exclusivement de camembert et de graines. Le camembert et les graines ne souffriraient peut-être pas au contact de nos canines, mais cela doit manquer cruellement de goût. Nous sommes des chats bon sang de bonsoir ! Et on ne peut changer la nature d’un chat. D’une souris peut-être, mais pas d’un chat.

Adora B.


Je travaille à l'hôpital en psychiatrie. Je vois souvent le patient anglais qui me parle de la ferme africaine où il vivait jadis. Elle était située au-dessus d'un nid de coucou. L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux était son ami et partageait les besognes... Et voilà qu'il entrait dans sa phase maniaco-dépressive. "N'oublie jamais les petits mouchoirs" hurlait le patient anglais à qui voulait l"entendre... Puis il se recroquevillait et son regard se perdait à l'horizon.

Maria Laserna


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