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Photo du rédacteurAdora B.

La description

Dernière mise à jour : 18 mars 2020


Sur le rebord d’une barque en bois, les bras croisés, la tête baissée, je plonge mon regard dans la profondeur de l’étang de lotus blancs. Un spectacle impressionnant s’offre à moi. Les fleurs aquatiques répandues à la surface laissent une nuée de poissons, petits et grands, se faufiler entre les tiges, glisser entre les feuilles et se laisser porter par la légèreté du courant. Intriguée et apaisée, je flotte et traverse la rive. Surplombée par une forêt tropicale et humide, ce paysage brumeux me laisse apprécier tant le chant évasif des branches et des feuilles qui murmurent entre elles le refrain incessant de l’eau qui coule. Après un long moment immergée dans mes pensées, je lève la tête comme pour m’étirer. Je ne peux alors m’empêcher de prendre une bouffée d’air frais. Je gonfle mes poumons et relâche le peu de pression qu’il me reste jusqu’à m’affaler confortablement.

Adora B.


Vedette de la chanson...une voix qui t'embarquait à l'unisson. Un charme fou, du velours dans ses paroles, un regard charbon. Vraiment...le seul qui chavirait mon cœur et mon âme... près de 50 ans plus tard...son départ en pleine jeunesse anime encore ma tristesse.

Rosemay Fournet

Emportée par un souffle de vieillissement, égarée par les vertus de son passé et la peur de son présent, son existence n’a été qu’un brouillon sans fin. Nostalgique d’avoir fini vieille fille et attendrie par l’innocence de l'enfant qui sommeillait en chacun de nous, elle nous a prise sous son aile, s’est occupée de notre éducation, s’est permise de se sentir mère par substitution et ainsi s’est subornée à notre présence. Elle nous contait les histoires dan’tan lontan avec tant de vibration dans la gorge et tant d’émotion dans le regard qu’elle m’a toujours paru si vide mais étrangement si vivante au fond. Quand la folie m’éloignait quelque peu de la raison, elle était là, présente et espérante, priant Dieu de nous guider et de nous offrir ce qu’elle n’a jamais pu avoir : un chemin bien à elle, parsemé de ses propres choix et désirs. On ne pouvait qu’être en admiration. Elle ne demandait qu’à sourire, qu’à n’être reconnue, qu’à sortir de sa solitude pour elle aussi goûter aux délices de la vie. Elle était une fable à elle-même, bercée par sa poésie et vouer à être victime de sa propre morale.

Adora B.

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