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Photo du rédacteurAdora B.

La lettre

Inspiré de mes retours sur moi-même (ce jeu existe certainement déjà).

Depuis toi-même,

Le jeudi 26 mars, à 17h


Chère propriétaire


Je sais que tu aimerais que je disparaisse. Je sais que tu aimerais m’envoyer paître au fin fond d’un gouffre pour l’éternité. Mais tu sais, moi aussi j’ai peur. J’ai peur que tu m’oublies et me délaisses. L’on me considère comme une plaie, une faiblesse, un fardeau à porter. Ça m’attriste. J’incarne un sentiment peu gai, mais sache que si je suis à tes côtés depuis ta plus tendre enfance, dans l’obscurité comme dans la clarté, c’est pour te protéger. Ne m’abandonne pas. Je suis rebelle, je le sais. Cherche ceux dont on loue les qualités : Sagesse et Positivité. Sers-t'en. Ils pourront sûrement t’apprendre à m’apprivoiser, à me contrôler pour te maitriser un peu plus toi-même.


Je t’aime tout de même.


Ta peur

Adora B.




Merci ma chère amie,

Merci de croire en moi et de continuer à entretenir cette sensation.

Ce n’est guère facile en ce moment, je le sais et pourtant tu tiens bon le cap.

Tu continues de sourire, de rassurer. Tu fais des projets dans le plus ou moins long terme et tu essaies d’entrainer ta famille avec toi. Il t’a fallu un long apprentissage beaucoup de patience et de conviction. Tu as beaucoup lu, tu as assisté à des conférences, écouter les témoignages d’amis. Puis petit à petit, je me suis insinuée en toi. Tu as commencé à y croire et tu t’es rendu compte que cela te rendait la vie plus facile.

Alors encore une fois merci et j’espère que cette période qui s’ouvre devant nous ne va pas briser notre amitié.


Le Positivisme

Sandra Santos




Salut, c'est moi la Révolte.

J'ai poussé en toi, en même temps que toi. Je t'ai dépassée peut-être. Je suis toi certainement. Je ne te laisse que peu de repos. Il y a tant de choses contre lesquelles tu luttes, tant de causes, de batailles épuisantes. Je peux faire cogner les coeurs, serrer les poings, couper le souffle. Je peux... te présenter la haine qui ronge les entrailles et mène aux pires extrémités, mais je peux aussi te faire connaître l'amour qui te porte et t'élève pour un regard croisé dans une bataille commune.

Je suis ce grand sentiment de révolte qui mène au pire ou au meilleur.

Cette contradiction qui t'habite, qui te questionne et trouble ton sommeil, c'est moi et tu le sais.


Fabienne Byrdziak


 

Qu’est-ce que je recherche au juste ? Et si j’avais peur de chercher, de trouver, de regretter, de ne pas savoir quoi en faire ? Ou alors, je fais juste semblant de chercher. Peut-être que j’ai déjà trouvé. Peut-être qu'il n'y a besoin de chercher. Peut-être n’y a-t-il aucune réponse, ou alors il y en aurait plus d’une. Que de questions inutiles. Je me remplis la tête avec du vide, et le vide lui, me pourrit jusqu’aux extrémités. Je ne suis jamais satisfaite. La vie c'est de la merde, mon travail c'est de la merde, mon rapport aux autres c'est de la merde, les autres c’est de la merde, je suis une merde à moi toute seule. On me déteste et me juge, à force moi aussi. Je n'ai aucunement confiance en qui je suis, et si déjà je savais ne serait-ce qui j’étais, j’aurai peut-être pu commencer ce long chemin de l’amour et de l'acceptation de soi. Peut-être pas. Peut-être que je me serai continuellement interrogée, occupant au mieux mon ennui. Plus je réfléchis, plus je cherche des réponses et plus j’ignore. Pourquoi sommes-nous contraint ? Pourquoi cette injustice ? Pourquoi cette recherche incessante de bonheur et de sensation de bien-être ? Quel sens a l'absurdité de la vie ? Tout se répète. Et ça depuis toujours. On change, mais pas tant que ça finalement. Les maux sont le pilier de la vie. J’en veux aux autres de troubler mon existence et je m'en veux d’accuser toujours autrui. Au fond de moi, j'ai un blocage dans la poitrine, dans la gorge, une envie de pleurer, car mon insatisfaction est trop grande, trop intense. Elle déborde. La peur m’a emprisonnée, car je l’ai laissée grandir. Je me suis faite esclave, avec un air rigide. Ma rigidité fait peur aux autres, mais elle est le reflet de mes propres craintes. Je suis rigide car je me méfie. Si je me méfie, alors les gens aussi. La souffrance, le rejet, l'abandon, la trahison et l’humiliation ne sont jamais bien loin. Les gens y prennent plaisir. Parfois moi aussi. On se sent existée, supérieure et ayant une meilleure vie. Tout est parfois question de paraitre, d’Avoir, de possession et de pouvoir. Je m'en veux d’être ainsi. J’accuse, mais je suis la première fautive. On dit qu’il n'y a pas de coupables, que des victimes. Et même si je balance entre deux bancs, je rêve d'une vie facile, celle que j’avais en tête petite, pensant que tout était acquis. Même si ce rêve n'est pas tout à fait le même. Il en reste quelques séquelles. Si l’on ne m'avait jamais complimenté, si l'on ne m’avait jamais envié, si l'on ne m’avait jamais appris à trop m’aimer, qui serais-je aujourd'hui ? Aurais-je ce sentiment d’infériorité ? Je détourne tout, et ne comprends plus rien. Ou alors je comprends, mais fais mine de ne pas comprendre. Ou pire encore, je comprends mais ne parviens pas à changer et à m’améliorer. Quelle déception qu’est ma vie !

Adora  B.



Et si j’arrêtais de chercher une quelconque réponse et me contentait simplement de lâcher prise ? De cette façon, je me remplirai la tête avec de l’utile, et lierai l’utile à l’agréable. Je suis toujours satisfaite. La vie est belle, mon travail est chouette, mon rapport aux autres est gratifiant, les autres m’enthousiasme, je suis une authentique heureuse, tout en harmonie. On ne me déteste pas et on ne me juge pas. Je ne me déteste pas et ne me juge pas non plus. J'ai confiance en qui je suis, et même si je ne sais pas tout à fait qui je suis, j’ai commencé ce long chemin de l’amour et de l'acceptation envers moi-même. J’ai cessé de continuellement m’interroger pour occuper mon ennui. Je ne réfléchis plus, je ne cherche plus de réponses. Je vis. Je ne suis plus contrainte, je ne vis plus dans l’injustice, je ne suis plus à la recherche du bonheur et d’une sensation de bien-être. Je les laisse venir à moi. La vie n’a pas de sens, et je l’accepte. Tout se répète et je l’accepte. Les maux sont le pilier de la vie et je l’accepte. Je n’en veux plus aux autres de troubler mon existence et je ne m'en veux plus d’accuser toujours autrui. Je n’ai plus ce blocage dans la poitrine, dans la gorge et cette envie de pleurer, car ma satisfaction est trop grande, trop intense. Elle déborde. Je n’ai plus peur. L’audace m’a libérée, car je l’ai laissée grandir. Je ne suis plus esclave. Je n'ai plus cet air rigide. Mon ouverture d’esprit et ma douceur attirent les autres, et elles sont le reflet de mes propres envies. Je ne suis plus rigide car j’ai cessé de me méfier de tout et de n’importe quoi. Si j’ai cessé de me méfier, alors les gens aussi. La souffrance, le rejet, l'abandon, la trahison et l’humiliation sont bien loin maintenant. Il n’y a plus de rapport compétitif. Tout n’est plus une question de paraitre, d’Avoir, de possession et de pouvoir. Je me pardonne à moi-même. Je n’accuse plus, je ne suis pas fautive. Je ne suis ni coupable ni victime. J’ai cessé de rêver d’une vie facile et j’accepte à présent les difficultés de la vie. Rien n’est acquis, il faut croire en soi et se donner les moyens. Je ne dis plus « et si... », j’ose et je vis. Je ne détourne plus les choses pour me rendre victime et incomprise. J’essaie de comprendre les choses, de comprendre autrui, de me comprendre, dans la compassion, l’amour, l’acceptation et le pardon. Même si je ne comprends pas, je lâche prise. Je donne le meilleur de moi-même pour changer et améliorer ce qui ne me convient pas. Ma vie n’est pas une déception ! Elle est un cadeau !

Adora  B.

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