Sur ses gardes, Marco répond timidement : « Et si elle était hantée ? ». « Tu regardes trop la télé ! » réplique Esteban, « allez, fais pas ta mauviette ! » Craintif et soucieux de ce qui pourrait être découvert, Marco suit désespérément Esteban. Ce dernier ouvre la porte qui grince, ce qui fait sursauter le petit Marco. « Tu vois, à part de la broussaille, il n’y a rien ici » riposta le peureux « puis on n’y voit pas grand cho... » Il n’avait pas le temps de terminer sa phrase qu’Esteban l’interrompt : « Regarde ! Là ! » pointait-il du doigt, « une anémone ! » « Et donc ? » grommelait Marc entre ses dents. « Eh bien, tu ne trouves pas ça étrange de trouver planter là dans une cabane toute sombre une anémone ? Surtout en plein autonome ? » Des images terrifiantes traversaient l’esprit du petit Marco. Et si c’était un piège ? Et s’il s’agissait d’une illusion ? Et s'il y avait un monstre ici ? Et si une vieille et méchante sorcière s’était transformée en insecte et attendait qu’on entre plus en profondeur pour nous capturer et nous faire cuire comme un dindon aux petits oignons ? « On devrait partir. » soutient-il. « Ah non alors ! » objecta Esteban. « Je vais aller voir de plus près. Tu n’as qu’à rester et m’attendre ici si tu veux. » Trop angoissé de rester figer là et de se faire dévorer le premier, il poursuit son ami en priant secrètement au fond de lui de quitter ce trou à rat et de regagner l’air libre le plus vite possible. « Ben ça alors ! » s’exclame Esteban. « Qu’y a t-il ? » demanda Marco qui avait presqu’envie de se faire pipi dessus.
- Sous l’anémone, il y a une trappe. Elle doit accéder à un grenier souterrain.
- Une trappe ?
- Je vais l’ouvrir.
- Mais si... chuchota Marco qui commençait à trembler.
À l’ouverture de la trappe, une lueur aveuglante envahit toute la pièce. « On n’y voit rien là-dedans ! » constata Esteban. « Il y a une échelle. Je descends ! » Dépité par la nouvelle mais non pas surpris, le timide pensait que de toute façon, au point où ils en sont, avec ce têtu et borné d’Esteban, autant y aller. Dans le pire des cas, on finira aveugle à force de ne rien y voir ou alors dévorés par de terribles créatures. Dans sa descente, Esteban éprouvait d’étranges sensations, comme si de nombreuses petites bestioles venaient toucher ses mains, ses bras et son visage. Il ne se trompait pas. Il vit alors d’innombrables papillons fluorescents gambader dans l’air. Au-dessus de lui, Marco criait : « Mon dieu ! On est en train de me manger ! Je suis trop jeune pour mourir ! » Stupéfait par ce qu’il voyait, Esteban ne répondit pas. En atteignant le sol, ils découvrirent tous deux un paysage à n’en plus finir qui était à couper le souffle : des anémones petites et grandes à ras bord butinées par des centaines de milliers de papillons dont certaines d’entres elles paraissaient si énormes qu’on aurait dit des trampolines ; des montagnes de fleurs dessinaient un ciel violacée dans le grenier pendant que des lianes colorées poussaient incessamment sur les murs et traversaient la salle.
Adora B.
(j'ai écrit la suite mais pas une fin : consigne non respectée)
Marco reste sur sa réserve. - Non, je n'ai pas envie, vas-y tout seul ! - Tu es trouillard Marco ! Que veux-tu qu'il nous arrive ! - Je ne sens pas cet endroit. - Arrête d'être une fillette ! Esteban enjambe les ronces, les grandes herbes. Marco ne désire pas se statufier sur place, sous la chaleur et l'endroit ne rassure guère, il suit son ami. - Je t'assure que tu as tort ! La vieille maison avait un carreau cassé et une porte en piteux état, trouée de coups de fusils. Le bois se verdit par le temps passé sans coups de peinture. Ils sont sur le point d'ouvrir la porte d'entrée, lorsqu'une voix sortit de nulle part s'adresse à eux : - Foutez le camp sales garnements avant que je vous carabine de plombs dans vos fesses. Marco foudroyé, ne perd pas une minute pour s'enfuir. - Je te l'avais dit ! La curiosité est un vilain défaut ! Esteban entend un déclic du fusil. - Je compte jusqu'à 3, si tu ne veux pas finir en passoire. Esteban rejoint son copain en courant avec la frousse au ventre.
Morgane Danet
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