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Les questions que se posent les crpéistes à l’approche des oraux

  • Photo du rédacteur: Adora B.
    Adora B.
  • 14 mai 2024
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 20 nov. 2024

À l’approche des oraux, de nombreux crpéistes se posent une flopée de questions. C’est normal, les dernières épreuves approchent et le stress est au plus haut. On souhaite faire au mieux. Je réponds donc ici aux questions qui reviennent le plus souvent. Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à mettre un commentaire.



Clique sur la petite flèche à gauche de la question pour faire apparaître la réponse.


Combien de temps avant faut-il réviser pour les oraux ?

Il faut s’y prendre dès le début, soit quand on commence à réviser les écrits. Il y a tellement de connaissances à emmagasiner, que le mieux c’est de s’y prendre tôt.

Si vous vous êtes axés sur la révision des écrits et que vous avez délaissé les révisions des oraux, pas de panique. Prenez 2 jours pour vous reposer, pour lâcher prise, puis hop, on se remet au boulot.

Je conseille de réviser avec régularité tous jours et non pas dans l’excès, sinon les révisons vont vous dégoûter. Chaque jour, laissez-vous une demi-journée pour réviser et une demi-journée pour vaquer à d’autres occupations.

Par exemple, vous pouvez vous faire un petit planning : de 8h à 12h, boulot. Ou alors, de 13h à 17h, boulot. Et si vous vous sentez vraiment d’attaque, faites-vous une ou deux heures de révision très tôt le matin si vous révisez en fin de journée, ou une ou deux heures de révision le soir si vous révisez plutôt le matin. Ces quelques heures de révisions, consacrez-les à l’apprentissage par coeur, au visionnage de vidéos, à la relecture de vos fiches par exemple.

« Je n’y arrive plus, je suis à bout, je n’ai plus la foi ni la motivation pour réviser. »

Après des mois à réviser, c’est normal d’être épuisé et d’être à bout. Laissez-vous deux ou trois jours pour ne rien faire, pour vous reposer et prendre soin de vous, vous en avez besoin. Voici mes quelques conseils pour se motiver et garder son objectif en tête :

  1. Prenez plaisir : travailler régulièrement oui, mais dans l’excès non. (J’en parle dans la question précédente.)

  2. Ne pas se comparer : chacun son rythme, chacun son expérience. Vous n’êtes en compétition avec personne, si ce n’est vous-mêmes.

  3. Se fixer des objectifs au fur et à mesure, par ordre de priorité, en faisant des To Do List par exemple. Vous ne pourrez pas tout voir d’un coup. Chaque chose en son temps. Il vaut mieux maîtriser 2 ou 3 sujets que de survoler une vingtaine de sujets sans pour autant les maîtriser.

  4. Aménager son espace de travail ou sinon pour prendre plaisir sans culpabiliser, aller réviser à la bibliothèque, dans un café ou encore en pleine nature.

  5. Se féliciter et être fier de ses progrès et de ses efforts même si on les croit minimes.

  6. Se couper des réseaux sociaux si besoin.

  7. Faites de la méditation (Petit Bambou), ou encore de la cohérence cardiaque pour mieux vous recentrer et pour vous relaxer : https://youtu.be/UXgQDMQBTSY?si=6GZrm4Uze_W20Bvp 

  8. Faites-vous confiance, apprenez à lâcher du lest et aimez ce que vous faites.

  9. N’abandonnez pas, c’est la dernière ligne droite. Foncez !

Que faire si lors des entretiens, je n’ai pas la réponse à la question ?

Avec le stress, on a tendance à dire « je ne sais pas ». Le souci, c’est que cette phrase, si elle est prononcée trop souvent, on pourrait paraître comme des candidats non préparés et sans aucun bon sens.

C’est normal de ne pas tout connaitre. Même en tant qu’enseignant, on ne sait pas tout, on en apprend tous les jours.

C’est pourquoi, pour ma part, j’ai trouvé essentiel de :

  1. préparer d’une part des « réponses bateau ». Je vais modifier le terme car ce n’est pas vraiment « bateau », puisqu’il y a eu une préparation derrière. On va les appeler les « réponses réfléchies ».

  2. d’autre part, de me rendre compte qu’une phrase réponse doit comporter certains éléments de façon à ce qu’elle soit complète et de façon surtout à gagner du temps.


Réponses réfléchies :

  • « Malheureusement, je n’ai pas la réponse à votre question, mais je ne manquerai pas de me diriger vers le site Eduscol, qui je sais me permettra d’approfondir mes connaissances sur le sujet, notamment en me dirigeant vers les guides... »

  • « Je n’ai pas la réponse à votre question, mais étant contractuel(le), je n’hésiterai pas, à mon retour en classe, de consulter l’équipe enseignante pour obtenir des informations supplémentaires à cette question. »

  • Vous pouvez aussi choisir d’être transparent :

  • «  Je reconnais ne pas avoir la réponse à cette question actuellement. Toutefois, je suis disposé(e) à approfondir mes connaissances sur le sujet. Si vous le permettez, j'aimerais prendre note de cette question pour effectuer des recherches après notre entretien. » Cela montre votre honnêteté, votre volonté d'apprendre et votre professionnalisme.

Aussi, si l’on vous pose une question en rapport avec les documents, n’hésitez pas à demander un moment pour rechercher l’information.


Une structuration dans la phrase réponse :

  • Introduction : contextualiser la réponse

  • Réponse principale : présenter sa réponse de façon concise et claire.

  • Justifications : donner des exemples concrets pour illustrer son propos

  • Conclusion : résumez brièvement

  • Prolongement : comment approfondir certains éléments dans l’année, si l’on était enseignant ?


Voici un exemple : un élève conteste le génocide de la Seconde Guerre Mondiale en histoire, que faire ?

  • Introduction : Dans le contexte de l'enseignement de l'histoire, il peut arriver que des élèves contestent certains événements historiques. Il est essentiel de traiter ces situations avec sensibilité et professionnalisme afin de maintenir un environnement d'apprentissage respectueux et constructif.

  • Réponse principale : En tant qu'enseignant, il est de ma responsabilité de fournir des faits historiques vérifiés et des informations précises à mes élèves, ainsi que de transmettre certaines connaissances qui font parties des programmes. Dans ce cas précis, je commencerais par rappeler à l'élève que le génocide de la Seconde Guerre mondiale est un événement historiquement documenté et largement reconnu par la communauté internationale.

  • Justifications : Je pourrais ensuite m’appuyer sur des exemples concrets en classe, tels que des documents historiques, des témoignages de survivants ou des analyses académiques, pour étayer mes propos et démontrer l'importance de comprendre et de reconnaître les événements historiques de manière objective. Il est possible de leur parler de Simone Veil ou encore d’Anne Frank.

  • Conclusion : Pour finir, je soulignerais l'importance de promouvoir la pensée critique et la discussion ouverte en classe, tout en veillant à ce que les élèves comprennent l'importance du respect et de la tolérance envers les événements historiques et les expériences des autres.

  • Prolongement : Aussi, en prolongement, il est possible de sensibiliser davantage les élèves lors de la semaine contre l’antisémitisme qui a lieu fin mars et éventuellement, de leur parler d’un phénomène d’actualité : les Ouïghours en Chine.

Et si tu n’avais qu’un seul conseil à donner, ce serait lequel ?

Pour ma part, le conseil le plus difficile à entendre mais le plus utile et vrai serait : n’ayez pas trop d’attentes. Le concours est difficile, et parfois on met tout son espoir et toute son énergie là-dedans. Et malgré tous nos efforts, ce n’est que l’échec que nous récoltons. J’ai eu le concours au bout de la quatrième fois, seulement quand je me suis dit : « Stop ! J’y vais, on verra bien. Si ça passe, tant mieux, si ça casse, tant pis. Au moins pas de regrets. »

Apprendre à « s’en foutre », c’est dur, mais parfois, contre toute attente, ça paye.

Combien y a-t-il d’examinateurs dans le jury ?

Ca va de 2 à 4 examinateurs. Généralement, il y en a 3. Le jury est composé de PE, d'inspecteurs ou de CPC (conseillers pédagogiques de circonscription).

J’ai l’impression de ne pas savoir faire de séances et de séquences, que ce soit en français ou en maths.

La séquence ressemble beaucoup à une séance. Elles se construisent toutes deux par étapes. Voici généralement les étapes d’une séquence :


S1 : Évaluation diagnostique 

S2 : Découverte 

S3 : Recherche / mise en commun

S4 : Institutionnalisation 

S5 : Consolidation avec entraînement (évaluation formative)

S6 : Remédiation

S7 : Réinvestissement

S8 : Évaluation sommative


Certaines étapes peuvent se rejoindre et coexister dans une seule séance.

Le nombre de séances dépend des objectifs visés, aussi de l’avancée des élèves, de leurs besoins et des difficultés rencontrées.


Voici un modèle de fiche prép pour vous aider à construire votre séance : https://drive.google.com/file/d/14HsIT3nmv87a8yArkbh7r2fuL_v1P9B4/view?usp=drivesdk

A-t-on le droit au chronomètre ?

Bien sûr ! Attention, la montre connectée est interdite. N'hésitez pas à dire au jury que vous utilisez un chronomètre. Ils vous laisseront un temps pour vous préparer et vous demanderons ensuite si vous êtes prêts.

Doit-on utiliser le pronom « je » ou doit-on parler à la troisième personne en employant les termes « enseignant », « professeur »,  « maîtresse » ?

Il est préférable d’utiliser le pronom « je » pour montrer qu’on est apte à se projeter dans le métier.

Concernant les différentes appellations du professeur, j’ai eu cette question à l’oral : « quelle différence entre professeur des écoles et instituteur ? »

Le terme « instituteur » remonte à la Révolution française. Depuis 1989, avec la création des IUFM, on parle de « professeur des écoles ». Auparavant, on parlait d’instituteur au primaire alors que dans le secondaire, on parlait de professeur. Lionel Jospin, en élevant le niveau de recrutement des instituteurs, entraînera progressivement la disparition du terme d'instituteur qui paraissait peut-être un peu comme réducteur et rétrograde.

Toutefois, attention ! Certains enseignants, notamment les anciens, se voient encore appelés "instituteur" que ce soit oralement ou administrativement.

Certains rapports de jury évoquent la possibilité d’utiliser les feuilles de brouillon ou le tableau pour présenter une trace écrite ou un affichage. Dans quels cas ce choix serait-il judicieux ? Auriez-vous des exemples svp ?

Selon moi, il est préférable d’utiliser les feuilles de brouillon que de se lever pour aller au tableau. Ça évite un stress en plus.

Il serait judicieux d’utiliser son brouillon pour montrer un schéma par exemple, qui pourrait expliquer une situation d’apprentissage en EPS, de façon à ce que le jury visualise mieux de quoi on parle. Toutefois, appliquez-vous pour que votre schéma soit clair et compréhensible. Grâce à ce schéma, les membres du jury verront si vous êtes capable d'en faire un aussi en classe.


4 Comments

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Guest
May 19, 2024
Rated 5 out of 5 stars.

Merci beaucoup !

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Guest
May 14, 2024

Bonjour, je ne sais pas si je suis la seule mais je n'arrive malheureusement pas à visualiser la réponse de chaque question... :/

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Guest
Nov 13, 2024
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Il faut cliquer sur la flèche

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